A propos de "Monster Parade" (2012) - A propos de The Enchanted Wood (2008)


"A Nick Cave clone? Leonard Cohen on parade? No idea, but what I do know is that the French band The Enchanted Wood has compiled a wonderful album with nine intriguing numbers. Michel Le Faou is the leading man behind this musical project and he is responsible for many of the played instruments. He is supported by guest musicians and vocal choirs. (..) The booklet is beautifully designed with playful and authentic way of typography and drawings of Perrine Labat. At last, Monster Parade is a wonderful composition of sound and image which has been carefully compiled."
(Vital Weekly)

"Il serait confortable de parler de l?univers de Tim Burton, sauf qu'ici les enfants n'ont pas vraiment le droit d'entrer, les monstres ne sont pas drôles, et la mort rode sur des proies qui ne pourront lutter, car la fin est inéluctable. Le supplice est intenable, mais dans ces chansons, The Enchanted Wood le magnifie.
La musique de "Monster Parade" elle est obsédante et raffinée. Les mélodies sont jouées avec une précaution absolue pour ne rien casser de la magie (noire ?) de l'instant. Elles sont posées sur une atmosphère toujours prenante sans jamais prendre le devant, elle est là, elle influence notre écoute, mais ne prend pas le pas sur des chansons qui se donnent assez facilement.
(...) « Monster Parade » est probablement un hommage aux Freaks que nous devenons, apeurés que nous sommes par une mort inéducable qui frappera un jour ou l'autre à notre porte. Un disque fantastique, une caravane de l'étrange."
(A Découvrir Absolument)

"Le Bois Enchanté. Chapitre de conte de fées. La belle inconnue au teint de lis, veillée par ses amis les bêtes de la forêt et endormie sur sa couche de mousse constellée de rosée matinale, s'est fait bouffer. Par mégarde, je suppose.
(...) Un orchestre funeste, distingué, solennel, invoquant la folk noire de Timber Timbre et ses arrangements déconcertants, la mise en abîme de Death in June, une arme blanche qui étincelle sur le velours de la panoplie pour briller de son propre reflet. Et des princes des ténèbres, on pourrait en citer beaucoup d'autres, dont certains en font de mauvaises graines. Mais The Enchanted Wood n'est pas du bois dont on fait les vils copieurs. Monster Parade a décidé de sacrifier le rythme, à l'état larvaire, fantomatique, de s'enfoncer jusqu'au cou dans les marais saumâtres d'un disque défiant le monde des vivants, d'un disque entre les deux, nébuleux, cotonneux, à l'état d'instruments naturels ou aiguillonné par la fée électricité, illuminé par de brillantes mélodies ombragées, des vibrations, des ch?urs d'angelots et porté par un chant de crooner traînant, mesuré et désabusé. Banjo, slide guitar, scies circulaires finissent de dessiner des morceaux irréels, lunaires dont le tour de force est de vous plomber pour la journée tout en vous apportant de la sérénité. Il faut attendre le final, The Phantom Creeps, là où justement Fordamage intervient, pour que le down-tempo remonte d'un niveau, que la tension se fasse plus palpable et nous sorte de notre rêverie lugubre. Parce que Monster Parade est une drôle de bestiole, surannée et illusoire, à l'image des très belles estampes du livret (signées Perrine Labat) et on n'est pas très sûr de ce qu'on vient d'entendre. Sauf que l'envie d'y retourner, suivant le principe de l'attirance par le vide, est la plus forte.
Saleté de venin, devenu mordu à The Enchanted Wood."
(Perte et Fracas)

"Avec un peu de recul désormais, l'évidence s'impose, « Monster Parade » est bien avec l'inaugural opus de Marquis de Sade « Dantzig Twist » et le premier effort des Moller Plesset « Rather Drunk Than Quantum » le meilleur premier album jamais sorti par une formation rennaise. Entre le glamour des Walker Brothers, la mélancolie de Death In June et la tension des Bad Seeds, The Enchanted Wood réussit à imposer sa propre emprunte sonore. De nombreux invités (La Terre Tremble, Fordamage, Laetitia Sheriff, Mistress Bomb H..) ont aidé Michel le Faou à mettre en musique ses obsessions musicales : swamp, cold, crooner.. Son talent de compositeur associé à la science des arrangements de Dudy Ruby donne au disque un ton singulier, à la fois nostalgique d'un passé fantasmé et pourtant avide de nouvelles aventures."
(KFuel)